Se dépasser en randonnant à Besseggen
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Il a plu cette nuit, mais ce matin du coup, le temps est plutôt dégagé ce qui est bien pour ma randonnée à Besseggen ! C’est une rando assez connue apparemment, et qui se distingue par le fait que l’on marche sur la crête d’une montagne, entre deux lacs : l’un en contrebas, le Gjende, aux eaux vertes et l’autre en altitude, le Bessvatnet, aux eaux d’un bleu très profond. J’ai hâte ! |
Je me lève à 7h car j’ai 30-40mn de route pour y être et hier on m’a conseillé d’arriver environ 1/2h avant le départ du bateau, départ prévu à 9h30. Car le bateau nous emmène jusqu’au point de départ de la rando et on revient ensuite en marchant.
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Je prends donc la route vers 8h15 et arrive bien en avance. Je vois petit à petit les autres randonneurs venir, et comme pour Romsdalssegen, je suis surprise que pas mal d’entre eux soient avec leurs chiens. De ce que je sais de cette randonnée, ce n’est pas fait pour eux, mais bon…
Le bateau arrive, on s’installe tous et nous voilà partis pour 20mn de traversée du lac jusqu’à Memuburu, notre point de départ.
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Par contre mes chaussures sont en train de rendre l’âme, la semelle se décolle à l’avant, j’espère que ça va aller…
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Après 3h de marche, j’arrive à la fameuse crête de Besseggen, au niveau du lac d’altitude. C’est dommage, il est trop tôt en saison et la neige dure particulièrement cette année, du coup le lac est encore complètement gelé : tant pis pour le contraste entre les deux couleurs !
Je décide de m’arrêter là pour pique-niquer et pour essayer de faire un peu sécher mes chaussures car j’ai dû marcher dans la neige et dans l’eau et elles sont trempées (et les semelles se décollent de plus en plus, ça craint !)
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J’en profite pour regarder l’ascension qui m’attend et franchement j’angoisse car je vois les autres randonneurs qui continuent et donc par où ils passent : ça se corse franchement. Phénomène rigolo pendant ma pause, il pleut un peu (alors qu’il n’y a que peu de nuages au dessus de moi) et la force du vent fait remonter les gouttes de pluie le long de la montagne et je les vois revenir : très bizarre ! Le vent souffle bien et ça caille un peu donc je ne m’éternise pas, je remballe mes affaires et reprends la route. Et là je dois dire que je passe une mauvaise heure car on est plus dans l’escalade que dans la randonnée, c’est très raide et il faut s’accrocher pour trouver des prises et pouvoir grimper. J’ai un énorme moment de doute et de panique au démarrage en me disant que je ne vais jamais pouvoir le faire, surtout qu’il y a une bonne montée. |
| Finalement j’y vais doucement et j’y arrive petit à petit. A mi hauteur de cette crête, je croise un jeune couple, qui se trouve être français et qui arrive dans l’autre sens. On s’échange nos avis sur cette randonnée et ce que l’on a parcouru chacun, histoire de se rassurer pour la suite ! Il paraît que c’est dans leur sens à eux que l’on profite le mieux du panorama, mais vu la difficulté, je préfère être dans mon sens à moi et me retourner de temps en temps ! |
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On se souhaite bon courage (!), je repars et je viens à bout de cette sacrée crête ! S’ensuit un très long plateau caillouteux assez morne, d’autant que les nuages sont maintenant bien présents. Puis ce sont plusieurs passages dans la neige : j’ai les pieds détrempés !!
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| Enfin, j’arrive au sommet, à 1743m, il est 15h !!! J’immortalise cela avec une photo et je repars, il va falloir entamer la descente. Il y a toujours beaucoup de neige à traverser, et des cailloux, et les jambes et les pieds commencent à souffrir. Cela ne m’empêche quand même pas d’admirer toutes ces montagnes environnantes, c’est superbe. |
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Je passe en mode « automatique » à un moment donné, je mets un pied devant l’autre sans penser à rien : je vois quand même mon point d’arrivée qui se rapproche et ça me fait du bien au moral. |
| Au final, j’arrive à 16h30, et je suis très fière de moi : la randonnée est annoncée pour 6 à 7h de marche, donc en comptant 1/2h de pause (déjeuner et photos), je l’ai faite en 6h, je suis dans un bon timing !!! Au total 1100m de dénivelé positif tout de même ! Je change tout de suite de chaussures, je vire même mes chaussettes qui sont elles aussi détrempées et je me glisse vite dans la voiture pour me réchauffer car j’ai froid : faim, fatigue et météo ! |
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Je reprends la route pour rentrer au camping et m’arrête juste avant pour me ravitailler : ce soir c’est fête car j’ai un four donc j’achète des lasagnes et un petit yahourt aux fruits en dessert : repas de gala !!!
En rentrant, je file direct prendre une looooonnnnnggue douche bien chaude et je me pose sur le canapé tranquillement, en me remémorant cette randonnée riche en émotions...
Le parcours du jour (en vert le bateau et en rouge la randonnée) :
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