Vacances en Aveyron (2) : Conques

Conques, l'église abbatiale
Situé sur le chemin de Compostelle et avec des monuments inscrits au Patrimoine Mondial de l'Unesco (dont l'église abbatiale), le village de Conques à lui seul mérite bien un article, ne serait-ce que pour l'émerveillement qu'il m'a fait ressentir, notamment en y arrivant. En effet, niché au fond d'une gorge dont la forme arrondie lui a donné son nom ("concha" en latin, coquille), Conques est totalement caché. Partie tôt le matin, je roule depuis un moment au fond de la gorge dans l'ombre, en longeant le Dourdou et au milieu des châtaigneraies, en me demandant bien où est ce village, alors que le GPS m'indique que j'y suis presque... Et puis d'un coup, je le vois, sur un versant ensoleillé, absolument magnifique !


Je décide de commencer la visite par l'église abbatiale (construite aux XIè et XIIè siècles), pour pouvoir l'apprécier au calme, avant l'arrivée du flot de visiteurs.

Conques, l'église abbatiale Conques, place de l'église



Deux choses m'impressionnent particulièrement : la proximité de l'église par rapport aux habitations qui l'encerclent (il n'y a pas de grand parvis présentant une vue dégagée), et le tympan du Jugement dernier présent sur la façade.






C'est le seul ornement présent et il est de taille ; j'imagine sans peine l'impact qu'il devait avoir sur les pèlerins et les croyants.
Conques, le tympan de l'église

Très détaillé, regorgeant de personnages et de scènes variées, je reste un long moment devant à l'admirer.

Conques, le tympan de l'église, détail du paradis Conques, le tympan de l'église, détail de l'enfer
















Puis je visite l'intérieur de l'église. D'époque romane, l'église surprend pourtant par la hauteur de sa nef, assez incroyable pour l'époque.

Conques, la nef de l'église Conques, intérieur de l'église



















Il y a peu de décorations, hormis les chapiteaux sculptés, mais je trouve ce style apaisant et propice à la méditation et à l'introspection, que l'on soit croyant ou non.
Cette sensation de calme est renforcée par les vitraux de Pierre Soulages, natif du département. 104 vitraux au total, en verre non coloré translucide et qui amènent une très belle lumière.

Conques, chapiteau dans l'église Conques, les vitraux de Soulages


Conques, les vitraux de Soulages

Ces vitraux ne plaisent pas à tout le monde (!) mais personnellement je les trouve superbes et à mon sens ils participent aussi à renforcer la spiritualité du lieu (et j'aime aussi beaucoup Soulages, ceci expliquant peut-être cela :-) !)

Conques, l'extérieur de l'église et les deux matériaux utilisés Conques, l'extérieur de l'église



















Je ressors ensuite de l'église pour aller voir les vitraux de l'extérieur cette fois, et le cloître, ce qui me permet aussi de découvrir les "fondations" de l'abbatiale et le changement de matériau décidé en cours de construction (d'un grès rouge à un calcaire jaune).
Conques, le cloître Conques, le cloître



















Je pars maintenant me promener dans le village et j'arpente ses ruelles pour admirer toutes les belles maisons présentes.

Conques, le village Conques, le village


Le terrain étant en pente, les maisons ont généralement deux entrées, une au rez-de-chaussée, ouverte sur la rue inférieure, et une à l'étage, qui donne sur le jardin ou la rue supérieure, ce qui fait dire localement « À Conques, on entre au grenier pour ressortir par la cave » !




Conques, le village Conques, le village



Conques, le village Conques, détail des toits de lauzes
















Cette situation en pente permet aussi d'avoir de très belles vues sur les toits et les lauzes posées en écailles de poisson.


Au passage je découvre aussi les vestiges des anciens remparts, en l'occurrence deux belles portes : la Porte de La Vinzelle et la Porte du Barry.

Conques, la porte de La Vinzelle Conques, la porte du Barry



















Conques, un bijou à découvrir...

Conques

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